“Carré Blanc”

La majorité des films dystopiques dérangent par leur vision négative de l’avenir, “Carré Blanc” m’a particulièrement dérangé pour sa vision très noire d’une époque qui pourrait être aujourd’hui.

carré blanc film afficheNous sommes dans un monde complètement déshumanisé, où la loi du plus fort et du plus futé prévaut. Philippe (Sami Bouajila) et Marie (Julie Gayet) sont deux orphelins qui se rencontrent au secondaire, elle lui sauve la vie lorsqu’il tente de se suicider, depuis ce temps-là, ils sont ensemble. Vingt ans plus tard, ils ne se connaissent plus; Philippe, jouant parfaitement le “jeu”, est devenu un étranger et un monstre aux yeux de Marie. Elle n’en peut plus de le voir ainsi, mais il faudra qu’elle aille loin pour le faire voir les choses de sa façon, d’une façon plus humaine.

“Carré Blanc” est une histoire d’amour sur fond de noirceur, Marie tentant de retrouver le Philippe qu’elle a connu et qu’elle aimait malgré le monde cruel et émotionnellement vide dans lequel ils vivent. Nous sommes surtout présenté à l’histoire de Philippe, orphelin car sa mère s’est suicidée, mais qui a été « coaché » pour jouer le jeu par cette dernière car elle voulait qu’il survit et prospère dans ce monde inhumain. Malheureusement – et je trouve que c’est un gros bémol du film – nous savons très peu sur Marie mis à part qu’elle est orpheline. J’aurais aimé connaître un peu sur son passé, question de mieux la comprendre, surtout que le film centre presque uniquement sur les personnages de Philippe et Marie et qu’il n’a qu’une durée de 81 minutes…

Le film est efficace à nous faire plonger dans la noirceur extrême de cette société dystopique. Comme vous devez vous en douter, il y a des scènes difficiles à regarder, il est loin d’être pour les cœurs sensibles. Les “jeux” auxquels les citoyens de cette société doivent adhérer sont d’une violence extrême, qui est montré graphiquement et avec une froideur glaciale. Même si la violence peut paraître intense, je crois qu’elle était nécessaire pour nous faire comprendre dans quel type de monde se trouvent Marie et Philippe et contre quelles forces ils doivent se battre. Nous sommes loin de “The Hunger Games”, le public cible de “Carré Blanc” est clairement pour les 16 ans et plus…

LE MOT DE LA FIN : Un très bon film, mais qui n’est pas pour tout le monde de par sa violence et sa vision profondément négative; j’avoue l’avoir trouvé déprimant, mais c’est certainement ce que le réalisateur voulait que je ressente. J’éprouve aucun regret de l’avoir vu, mais un seul visionnement suffira dans ma vie. Verdict? LOUEZ-LE SI VOUS AVEZ LE COEUR SOLIDE! (La bande-annonce vous donnera une certaine idée pour vous aider à prendre une décision.)

DERNIERS DÉTAILS : “Carré Blanc” (2011) scénarisé et réalisé par Jean-Baptiste Leonetti,  mettant en vedette Sami Bouajila et Julie Gayet.

4 thoughts on ““Carré Blanc”

    • Je crois qu’il faut être fait de béton pour ne pas être perturbée par “Carré Blanc”… mais si tu parlais de “Hunger Games”, là oui, je dirais que tu es trop sensible 😉

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