“Dawn of the Planet of the Apes”

“I NEED TO SPEAK TO CAESAR!”

Dans la meute de films d’été, quelle agréable surprise de retrouver un film aussi bien écrit et construit, en plus d’être supérieur à son prédécesseur, « Rise of the Planet of the Apes » ! Comme les primates plus évolués qu’il met en scène dans le film de 2011, cette nouvelle série de « Planet of the Apes » démontre une etonnante évolution qui ne peut que nous amener à respecter le choix d’adapter la série des films cultes des années 60-70, si ce n’était déjà fait.

Dawn-of-the-Planet-of-the-Apes-posters

Se déroulant dix ans après les événements de « Rise of the Planet of the Apes », le virus ALZ-113 (la grippe simienne) a tué la majorité de la population mondiale. Caesar (Andy Serkis) est maintenant le chef d’un groupe de quelques centaines de singes plus évolués installés dans les Muir Woods, au nord de San Francisco. Un groupe d’humains survivants, naturellement immunisés contre le ALZ-113, cherchent à alimenter un poste hydroélectrique dans les Muir Woods car leurs réserves d’énergie arrivent à épuisement. Malcolm (Jason Clarke), le leader de ce groupe d’humains, convainc Caesar de leurs bonnes intentions, mais une pomme pourrie du lot des humains et une du lot des singes, Koba – tous les deux portant une grogne contre l’autre espèce – rendront les choses beaucoup plus compliquées qu’espérées…

Malgré sa simple prémisse, le film sait utiliser nos préjudices naturels à son avantage, soit d’assumer que nous sommes plus intelligents que les singes. Nous nous surprenons à rire lorsque Koba manipule d’ignorants humains, gardiens d’une forteresse d’armes, en jouant le singe de cirque qui rit, tape des mains, fait des culbutes… pour ensuite s’emparer d’une arme et l’utiliser pour éliminer ces « méchants » humains. Malgré cet avertissement, nous nous surprenons à se laisser prendre par le jeu des singes, soit quand (SPOILER!) Koba tire sur Caesar. Faisant accroire que cela a été fait par un humain, Koba assume le rôle de leader et peut maintenant facilement amener les autres singes à se mettre en guerre contre les humains. La mort de Caesar, ce point tournant pour le moins étonnant, m’a complètement abasourdie et a confirmé ma naïveté face à ces singes. Comme le dit Malcolm, « do they look like just apes to you? »

Caesar (Andy Serkis)

Caesar (Andy Serkis)

L’évolution s’est faite aussi au niveau du casting des humains. Si “Rise” préférait un casting de beaux acteurs avec des talents de jeu moyens (James Franco, Freida Pinto) aidant à créer un film moyen, le casting de “Dawn” a été nettement plus réfléchi, avec des acteurs au talent supérieur (Gary Oldman, Jason Clarke) aidant à créer un film supérieur! Une autre marque d’évolution est le choix d’avoir Caesar dans le rôle principal, soit l’animal au lieu de l’humain. Le gros défaut de “Rise” était, selon moi, de ne pas centrer assez l’action sur les singes. “Dawn” corrige le tir en mettant Caesar comme personnage pivot et prendre le temps de nous présenter leur environnement, judicieux choix faisant en sorte qu’on pouvait mieux comprendre et emphatiser la quête des singes…

La trame sonore de Michael Giacchino a quelques agréables touches de nostalgie provenant de la musique des films originaux de la série. La trame demeure majoritairement contemporaine, mais avec quelques touches mélodramatiques rétros! Très agréable d’écoute et s’integrant parfaitement avec l’imagerie du film.

Après vous avoir parlé de long en large de l’émergence de l’acteur Jason Clarke l’an dernier, je suis contente de voir qu’il ne déçoit pas dans ce film. Les rôles de durs à cuirs ont fait sa renommée, mais arriver à demeurer crédible parmi des singes créés à l’ordinateur n’est pas rien! Un straight man parmi la flamboyance des autres rôles, singes ou humains (Gary Oldman, entre autres), Clarke brille et confirme – et je peux le dire maintenant avec ma tête ET mon coeur – qu’il se rendra loin! 😉

Oh Jason, what have you done? :(

Poor Jason, what have you done? :/

Mais nul ne peut ignorer le génie d’Andy Serkis, son Caesar porte le poids du film, un rôle complexe non seulement à cause du costume CGI qu’il porte mais aussi à cause de la gamme de responsabilités qu’il tient et d’émotions qu’il véhicule. C’était juste et crédible: nous pouvons croire que Caesar et les autres singes sont plus évolués intellectuellement et émotivement, sans que ce soit exagéré. Un juste milieu a été trouvé, chapeau aux scénaristes d’avoir bien dosé le tout! Pour revenir à la prestation de Serkis, je n’ai qu’une chose à dire: ça va faire Académie, ayez du respect pour les prestations soutenues par un « costume » créée par imagerie numérique! De grâce, donnez l’Oscar à Andy Serkis!!!

LE MOT DE LA FIN : Sublime !! Mené par la main de maître de Matt Reeves, ce “Apes” est largement supérieur à son prédécesseur! « Dawn of the Planet of the Apes » ne quittera pas votre esprit de sitôt et est l’exception confirmant la règle: une suite PEUT être meilleur que le film d’origine. Toute une évolution 😉 Verdict? 10/10 – ÇA VAUT LE PLEIN PRIX DONC ALLEZ LE VOIR TOUT DE SUITE !!!

DERNIERS DÉTAILS : « Dawn of the Planet of the Apes » (2014) réalisé par Matt Reeves, scénarisé par Mark Bomback, Rick Jaffa et Amanda Silver, inspiré de Planet of the Apes de Pierre Bouille, mettant en vedette Andy Serkis, Jason Clarke, Gary Oldman, Toby Kebbell, Keri Russell et Kodi Smit-McPhee.

13 thoughts on ““Dawn of the Planet of the Apes”

  1. Quelle joie de lire une de tes critiques aussi enthousiaste sur un film d’été à gros budget! Avoue-le… Tu t’es rendue au cinéma juste pour Jason Clarke et tu t’es retrouvée surprise par le reste… Hihi!! 😉

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    • ​Hahaha! Je ne peux rien te cacher Mélanie! See how it’s a good thing to have a crush on Jason Clarke​​ 😉

      ​​Je suis encore bouche bée par le travail de génie derrière ce film. Oui, le CGI facilite notre immersion dans l’univers des singes, mais c’est la mise en scène soignée, l’intelligent scénario et le calibre du jeu des acteurs qui ont fait pour un excellent film à gros budget. C’est vraiment le summum du meilleur d’Hollywood en ce moment 😉

      Il est encore tôt dans cette année cinématographique, mais parti comme c’est là, je crois bien que ce film figurera sur mon Top 10. S’il y a une étonnante conséquence du visionnement de ce film, c’est bien celle-là! 🙂

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  2. I remember watching the original movie … it was SO good . Loved the ending too !

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  3. Pingback: So who’s this Jason Clarke guy? | WATTS AT THE MOVIES

  4. Kein guter Film! Es ist ein dummer Film Affen !!!
    Tu vois bien que j’évite pas la réfutation. J’ai exprimé cet opinion mainte fois.

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