“Wild”

Si 2013 était l’année de la renaissance de Matthew McConaughey – aussi connue sous le nom McConnaissance – 2014 a été celle de Reese Witherspoon. Malgré son Oscar pour son interprétation de June Carter dans « Walk the Line », Witherspoon a souvent fait de pauvres choix, préférant des rôles légers dans des comédies romantiques à numéros que des rôles plus susbstantiels. Après les superbes « Inherent Vice », « The Good Lie » et son rôle de productrice pour « Gone Girl » de David Fincher, sa prestation dans « Wild » est certainement la cerise sur le sundae de son année 2014. 😉

wild poster

Cheryl Strayed (Witherspoon) vit mal le décès de sa mère (Laura Dern), qu’elle considérait comme étant l’amour de sa vie. Strayed sombre dans la drogue et l’adultère, provoquant la fin de son mariage avec Paul (Thomas Sandoski). Bref, elle se cherche et décide spontanément de parcourir le Pacific Crest Trail, une randonnée qui l’amènera de la frontière mexicaine à la frontière canadienne, en passant par la Californie, l’Oregon et le Washington, dans l’espoir de se retrouver et trouver un sens à sa vie.

Tout au long de ce périple de trois mois, Strayed réfléchit sur son passé qui nous est présenté en flashbacks. Même si la mise en scène de Jean-Marc Vallée est habile à nous faire voyager constamment entre présent, passé immédiat (le mariage déchu) et l’enfance, la fin trop rapide – voire facile – déçoit. Puisque l’histoire de Strayed repose beaucoup sur sa quête de soi, je crois que le film aurait gagner à nous présenter davantage les effets de sa marche. Nous sommes plutôt présenté avec un des grands clichés hollywoodiens comme scène finale : le personnage principal qui ouvre ses bras et regarde vers le ciel pendant que la pluie tombe sur lui et (dans ce cas-ci) que sa voix hors champ nous décrit ce qui s’est passé post-marche. J’aurais aimé avoir un portrait plus complet de cette quête en voyant au moins les débuts d’un retour à la normale après un tel périple, ça m’aurait fait apprécier le personnage et sa quête davantage. Dommage, surtout que le grand Nick Hornby est au scénario…

Reese et son gros sac, surnommé THE MONSTER!

Reese et son gros sac, surnommé THE MONSTER!

Le talent de Jean-Marc Vallée pour faire ressortir le meilleur de ses acteurs est toujours aussi fort. En fait, Witherspoon et Dern – à la surprise générale – sont finalistes pour des Oscars cette année, et elles le méritent grandement, étant le cœur et l’âme du film. Même si elle était superbe dans « Walk the Line », c’était une toute autre Witherspoon dans « Wild », une Witherspoon totalement investie et habitée par ce personnage tellement qu’elle en devenait méconnaissable. C’est une prestation remarquable et certainement le point le plus fort du film, que Mme Witherspoon puisse continuer dans cette voix.

LE MOT DE LA FIN : Des prestations fortes sont ce qui ressort le plus de ce film qui aurait gagner à offrir un portrait plus complet de la quête personnelle de Cheryl Strayed. Verdict? 7/10

DERNIERS DÉTAILS : « Wild » réalisé par Jean-Marc Vallée, scénarisé par Nick Hornby, basé sur le livre Wild : From Lost to Found on the Pacific Crest Trail, mettant en vedette Reese Witherspoon, Laura Dern et Thomas Sandoski.

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