“Whiplash”

“Whiplash” est l’équivalent cinématographique d’un tour de montagnes russes : nous passons par une énorme gamme d’émotions tout au long du visionnement! Parfois nous voulons crier d’effroi, d’autres fois nous poussons un soupir de soulagement, à d’autres moments nous voulons crier à tue-tête car nous n’en pouvons plus, mais à la fin nous en ressortons vivifiés. Quelle aventure!

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Andrew Neiman (Miles Teller) est un batteur de dix-neuf ans qui vient d’être admis à la plus prestigieuse école de musique des États-Unis. Son ambition aveugle souvent ses choix, faisant en sorte qu’il demeure solitaire, travaillant sans relâche pour atteindre son objectif de devenir un des grands du jazz. Peu de temps après son entrée à l’université, Neiman est invité à faire partie de l’ensemble de jazz le plus important de l’école, mené par Terence Fletcher (J.K. Simmons).  Fletcher se montre d’abord sympathique et patient envers la nouvelle recrue, mais dévoile rapidement son côté manipulateur et abusif en criant, frappant et lançant une chaise vers le pauvre Andrew lorsque celui-ci ne suivra pas le rythme…

Il n’y a pas seulement l’accrochante musique jazz qui donne le rythme du film, mais un montage très serré, des plans rapprochés des visages – particulièrement lors des conflits entre Neiman et Fletcher – un scénario magnifiquement tissé et une maîtrise de la mise en scène qui rendent ce film excellent. Et dire que ce n’est que le deuxième long métrage du scénariste et réalisateur Damien Chazelle, mais quelle confiance derrière la caméra, on croirait visionner le film d’un vétéran!

INTIMIDATION!

INTIMIDATION!

Simmons commande notre attention à chacune de ses apparitions à l’écran. Il est absolument terrifiant en tant que cauchemar de tout étudiant. Même si détestable, notre compréhension de la pensée du personnage de Fletcher vers la fin du film nous fait emphatiser légèrement envers lui. SPOILER : Bref, il pousse au point d’être abusif car il croit que c’est la seule façon de créer un grand musicien… Simmons méritera son Oscar dans quelques semaines!

Même si Simmons est l’acteur sur lequel toute l’attention médiatique est portée, Miles Teller est aussi superbe dans son rôle. D’abord naïf et vulnérable face à Fletcher, son personnage évolue de façon crédible et tient son bout face au terrible professeur. Les duels verbaux entre ces deux personnages pivots sont mémorables.

LE MOT DE LA FIN : Un excellent film sur fond jazz, rapide et rythmé mais jamais à s’y perdre. Une réalisation contrôlée de Damien Chazelle font en sorte que j’ai très hâte de voir ce qu’il nous réserve pour le futur! Vous voudrez non seulement revoir “Whiplash” mais aussi acheter sa magnifique trame sonore question de ne pas oublier l’expérience. Verdict? 9/10

DERNIERS DÉTAILS : « Whiplash » (2014) scénarisé et réalisé par Damien Chazelle, mettant en vedette Miles Teller, J.K. Simmons et Paul Reiser.

3 thoughts on ““Whiplash”

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  2. Vraiment bon! Si ça n’avait pas été du Hobbit, je pense que j’envisagerais le choisir comme meilleur film de l’année ! Ça m’inquiète un peu par contre. J’espère que mon Frau Professor ne s’inspire pas des méthodes de M. Fletcher pour faire du renforcement pédagogique…

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    • Si Frau Professor s’y prenait comme Professeur Fletcher, vous auriez Birdman au haut de votre liste de films préférés de 2014 et le Hobbit ne serait pas dans le portrait ! 😉

      Faster! Faster! EVEN MORE FASTER!!!!

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